Le karaté est une méthode d’auto-défense qui utilise des techniques de percussion (poing, main ouverte, coude, pied, genou, etc.), de parade (esquive, blocage), de projection au sol et d’immobilisation. Sa pratique régulière développe l’agilité des déplacements, la souplesse des mouvements et la fluidité des enchaînements. Les cours avancés comprennent aussi la pratique d’armes traditionnelles utilisées autrefois (bâton long ou court (bo ou jo), sabre en bois (bokken), couteau en bois (tanto), etc.).
A l’origine, le karaté visait l’auto-défense et le renforcement de la santé globale. Sa pratique était alors combinée à celle d’exercices rigoureux dérivés du yoga et à la pratique d’exercices respiratoires facilitant l’accès à la concentration et à la méditation.
C’est ainsi qu’au VIe siècle un moine indien – le légendaire Bodhidharma – introduisit au temple de Shaolin (Chine) une pratique associant celle des arts martiaux à des exercices réguliers dérivés du yoga. Il visait à unifier les dimensions physiques, psychiques et énergétiques de la personnalité pour faciliter l’atteinte d’une tranquillité intérieure, la méditation et l’accès à un niveau spirituel plus complet.
Pourquoi faire du karaté ?
Certaines personnes commencent le karaté pour faire une activité tonifiante sur les plans physique et mental. D’autres y viennent pour relever le défi de la nouveauté. L’auto-défense est aussi une raison fréquente de l’inscription à des cours de karaté. Certains-es, plus jeunes, sont d’abord attirés par la participation à des tournois.
Avec le temps et la pratique, tous les pratiquants-tes réalisent que les objectifs d’auto-défense, de santé, de défi physique ou sportif, etc., ne sont que les diverses aspects d’un cheminement sur la voie d’un développement personnel.
Au début, après quelques semaines de pratique, tous et toutes réalisent en effet que les cours réguliers donnent accès à un univers énergisant sur le plan physique. Rapidement, le-la pratiquant-e constatent l’amélioration de leur endurance et de leur souplesse, une agilité accrue dans leurs déplacements et leurs mouvements, un renforcement du sens de l’équilibre, etc.
Par la suite, chaque personne ressent les bienfaits de l’apaisement procuré par la concentration sur le mouvement, la technique et le souffle. À cela, s’ajoute le plaisir de se sentir progresser dans la maîtrise des habiletés associées à cet art.
En poursuivant leur chemin, les pratiquants-tes découvrent que l’utilisation de la respiration est un soutien puissant pour renforcer la concentration et calmer le stress et l’anxiété. Plus tard, chacun-e ressent progressivement un éveil accru de sa perception intuitive du moment. Cet éveil ouvre la voie à des actions et des réactions spontanés qui sont accompagnées de la capacité accrue de mobiliser en un éclair une énergie explosive.
Principaux aspects de la pratique du karaté
Les kihons : ce sont les techniques fondamentales. Elles sont pratiquées de façon individuelle ou avec un partenaires, en restant sur place ou en faisant des déplacements corporels et des enchainements.
Les katas : un kata est un combat contre un ou plusieurs ennemis “imaginaires”. Il a été chorégraphié par un maître ancien pour transmettre des enseignements spécifiques. Un kata est donc constitué par des enchaînements prédéterminés de techniques offensives et défensives, de mouvements d’esquive et de moments de pause qui alternent avec des actions explosives.
Les bunkaïs : un bunkaï consiste à analyser une courte séquence d’un kata pour en découvrir diverses applications concrètes utilisables dans un contexte d’auto-défense. Il est pratiqué avec un (ou plusieurs) partenaire(s).
Les kumités : ce sont des échanges entre un-une (ou plusieurs) partenaire(s) menés avec des techniques offensives et défensives.. Ces échanges peuvent être encadrés par des critères précis tels que : les techniques à utiliser de part et d’autre; le nombre de techniques consécutives que chacun-e peut faire; l’assignation du rôle de chaque partenaire (par exemple, l’un-e est strictement offensif tandis que l’autre est seulement défensif), etc.
Les échanges sont considérés comme “libres” (tout en étant encadrés par des règles strictes de sécurité) lorsque les partenaires utilisent les techniques de leur choix, au moment qu’ils-elles choisissent. Le but peut être de se tester soi-même dans une situation d’auto-défense ou, lors d’un tournoi, de marquer le plus de points.
Les yokusoku kumités sont des échanges de techniques offensives et défensives que l’on trouve dans certains styles, dont le Shorinjiryu. Ce sont des maîtres anciens qui ont choisi les techniques utilisées et qui ont prédéterminé leurs enchainements. Les yokusokus kumités jouent un rôle important pour le développement et le raffinement de la perception de la “bonne” distance, du “bon” angle d’esquive et de la “bonne” synchronisation par rapport aux mouvements du-de la partenaire.
Le yoga: la pratique de certaines postures (asanas) et méthodes de respiration (pranayama ) visent la détente musculaire et articulaire et la relaxation du système nerveux. D’autres sont orientées vers la tonification et l’assouplissement musculosquelettique ainsi que l’utilisation de procédés respiratoires pour répondre au besoin du moment (par exemple, faciliter la maitrise des émotions, renforcer la capacité de concentration, relaxer, etc.).
Le kobudo est la pratique des armes traditionnelles qui comprend, par exemple, le bo ou le jo (bâton de 6 pieds ou de 4 pieds), le katana (sabre en métal), le bokken (sabre en bois), le katana (sabre en métal), le saï (trident en métal), le tanto (couteau en bois), etc.